Protection de l'environnement

                Pour atteindre son premier objectif, l’association s’est rapidement mobilisée face à une pollution industrielle importante : la présence d’une entreprise d’affinage d’aluminium issu de deuxième fusion, produisant par son fonctionnement (fours de fusion utilisant du chlore, chauffés à moins de 900 °C) des dioxines et des furannes et rejetant des métaux lourds (aluminium, plomb, zinc… ). Les dioxines et les furannes sont des molécules bioaccumulables infinitésimales (de l’ordre du nanogramme), dont on connaît la toxicité aiguë (elles peuvent entraîner des cancers et avoir des effets sur la reproduction), mais dont on connaît peu la toxicité chronique et dont les combinaisons peuvent réserver des surprises. L’action de Mieux Vivre a consisté à demander des analyses aux autorités préfectorales, après avoir constaté des phénomènes d’odeurs et de brouillard industriel. Nos démarches ont abouti, mais les analyses officielles se sont révélées peu crédibles, parce que ce sont essentiellement des analyses d’effluents gazeux, à la sortie de la cheminée, réalisées par la DRIRE (direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement), après rendez-vous pris avec l’industriel. Ce dernier peut être tenté naturellement de réduire sa production, ce jour-là et de brûler des déchets plus propres, moins susceptibles de relâcher dans l’atmosphère dioxines, furannes et métaux lourds.

La lutte s’est prolongée et a continué jusqu’en 2019, par le financement d’analyses coûteuses de lait, puis de légumes (le chou frisé est un bon indicateur de pollution) qui ont permis d’apporter des preuves de la pollution, et ainsi de pouvoir alerter la population, les pouvoirs publics et la presse sur le danger de ladite pollution. Sous la pression de Mieux Vivre, des investissements ont été réalisés par l’entreprise, en 2001, pour améliorer son process et ses fours. Dès lors, les normes, quand elles existent, ont été plus rarement dépassées, mais la vigilance restait de mise (l’année 2008 s’est marquée par une nouvelle montée en puissance de la pollution). Paradoxe du développement durable : une entreprise de recyclage de métaux, concept en soi bénéfique à l’environnement, se révèle néfaste à ce même environnement

                En juin 2019, SKTB a été contrainte à la fermeture. C’est un drame humain et un fiasco économique, des dirigeants d’une entreprise qui sont restés sourds aux avertissements des autorités administratives sur les dysfonctionnements internes de l‘entreprise et une maintenance catastrophique et de Mieux Vivre qui signalait des atteintes à l’environnement et réclamait plus de transparence et un renforcement des analyses sur les rejets. Depuis quelque temps, la trésorerie exsangue ne permettait plus de prendre les mesures indispensables pour limiter la pollution. La DREAL a durci sa position, des plaintes se sont levées parmi certains riverains, et les maires de Gorcy et surtout de Cosnes et Romain se sont rebellés, Mieux Vivre a alerté les medias et les services de la Préfecture, car la situation n’était plus acceptable et la perspective d’un repreneur, dont les objectifs étaient d’utiliser Gorcy comme centre de déchets dangereux a déclenché la révolte. Le repreneur ne s’est pas trompé sur le rôle historique de Mieux Vivre, puisqu’il a pris contact et rencontré l’association, avant la séance décisive du tribunal de commerce de Briey.

                D’autres types de pollutions industrielles ont mobilisé l’association, mais à un moindre degré (pollution de l’eau par une entreprise de composants électroniques ou par une entreprise de nettoyage de vêtements). Et Mieux Vivre a récemment réalisé un dossier technique pour une association léxéenne qui luttait contre l’implantation d’une station d’enrobage.  

                De nombreux dossiers pratiques sur la protection de l’environnement ont été édités sur la revue à parution annuelle Mieux Vivre Infos et sur le site www.mieuxvivre54.org.                  

Mieux Vivre informe en organisant des sorties de découverte du patrimoine et de l’environnement naturel local, des visites de fermes bio, des marches hebdomadaires, des réunions conviviales, des conférences sur la santé et l’environnement (7 conférences à la foire bio, une soirée film et débat…), en mettant à disposition de ses membres une petite médiathèque…

Elle tisse des liens avec d’autres associations. Elle est membre de Flore 54.