5-Biobuttek Jeekelshaff

-1 Depuis quand vous êtes-vous converti au à la production biologique?

Je suis en bio depuis 1986

Quelles en sont les raisons ?

J’ai fait mes études en Allemagne et 1986 il y a eu la catastrophe de Tchernobyl et ce fut décisif.

– 2 Consommez-vous personnellement bio quotidiennement ?

oui

– 3 Nombre de personnes sur l’exploitation?

3 personnes
au magasin, 3 personnes dont 2 plein temps et 1 mi-temps(le boucher):

 – 4 Bénéficiez-vous d’aides financières ? Lesquelles ?

-aides de l’Etat pour l’accueil de groupes
-aides à l’hectare (par ex:230€ /haen bio pour les prés et 250€/ha pour les terres labourables;350€/ha pour la biodiversité
Ces aides viennent de l’Etat et de l’Europe
Transformation de plus en plus de terres en terres en biodiversité:30 ha à présent et bientôt 80 ha
Exploitation de 100ha en biodiversité en tout.

– 5 Avez-vous bénéficié de conseils techniques en AB?

– 6 Quelles sont vos difficultés éventuelles : rendement, clientèle, variétés…?

En agriculture biologique les rendements sont  de 30% inférieurs qu’en agriculture conventionnelle.

Les prix des céréales et de  la viande sont entre 30 et 50%plus élevés qu’en conventionnel.

Une partie de notre production est vendue en conventionnel. Nous arrivons à vivre de notre travail à la ferme seulement depuis quelque temps. On doit faire autre chose, avoir une activité complémentaire pour vivre mieux.

– 7 Comment êtes-vous contrôlé ? -Coût ?

Ils sont faits par IBLA  (Institut fürbiol.Landbau)
2 contrôles/an :

a.le 1er est annoncé et il s’agit de contrôler les papiers :nommer tous les clients et ce qu’ils ont acheté comme viande ;tous les produits sont rigoureusement notés, tout est calculé, les prix, les poids, les morceaux….Cela dure une journée complète.

B.le 2ème n’est pas annoncé :

-analyse des fourrages

-contrôle des animaux (santé, soins apportés, nourriture…)

-hygiène de l’étable

-rangement ; des engrais traînent-ils….

Les contrôleurs entrent partout, vérifient les produits utilisés…

– 8 Avez-vous recours à des intermédiaires pour commercialiser vos produits ?

oui

– 9 Avez-vous été contacté par la grande distribution ?

non

– 10 Réussissez-vous à vivre de votre exploitation?

Nous arrivons à vivre de notre travail à la ferme seulement depuis quelque temps. On doit faire autre chose, avoir une activité complémentaire pour vivre mieux.

– 11 Evolution et perspective?

Nous sommes très sensibles à la biodiversité et nous produisons et multiplions des semences de pâturages des prés en biodiversité. Nous travaillons en coopération avec des firmes allemandes.Pour l’instant nous  multiplions, cultivons 8 variétés de plantes des champs comme le bleuet, le coquelicot, des fleurs en voie de disparition,des herbes… Pour cette activité nous sommes obligés d’investir pour les machines, quand il s’agit de trier les espèces de plantes. Pour le moment, nous envoyons les produits en Allemagne, mais d’autres producteurs luxembourgeois sont tentés par l’expérience et il sera peut-être possible de travailler et investir dans les machines avec eux.